Les Ateliers St-Louis.
Crédit photo: Société
Crédit photo: Société
rimouskoise du patrimoine
Bon. J'ai décidé de faire ce texte ce matin parce que mon expérience comme ancien président de la Société rimouskoise du patrimoine m'amène à croire qu'il faut parler pour faire avancer les choses.
Il y a ici de quoi réfléchir sur les actions de la Ville de Rimouski depuis des années dans le domaine de la protection et la mise en valeur du patrimoine bâti. Car, sous le couvert de mise en protection de certains secteurs et bâtiments-clés sur son territoire, les élu-es se dé-responsabilisent en renvoyant vers Québec les citoyens voulant protéger et revaloriser ses bâtiments.
Québec aiderait beaucoup en clarifiant les responsabilités, les siennes, celles des municipalités et des propriétaires, afin d'établir un processus clair lorsqu'une communauté doit prendre une décision en ce domaine.
J'ajouterai que je trouve hypocrite et irresponsable que nos élu-es se vantent de s'occuper d'environnement alors qu'ils ne priorisent même pas l'analyse du recyclage et de la réanimation de son patrimoine bâti quand des besoins actuels très clairs de sa communauté sont ciblés et ne trouvent aucune réponse, sauf de construire du neuf.
Le dossier actuel des Ateliers St-Louis, où la Ville est déjà en conflits d'intérêts, étant à la fois propriétaire et responsable de sa mise en valeur, montre clairement cette hypocrisie. Et je ne parle même pas de son manque de leadership dans le dossier de la Cathédrale, autre joyau menacé depuis 10 ans.
Tout cela a un coût. Et démolir du vieux pour du neuf est le plus exhorbitant à moyen et long terme. Sauf que cela prend beaucoup plus de créativité et de volonté.
Ce que nos élus ne démontrent malheureusement pas.
Jean-François Lepage
En complément pour votre réflexion, l'excellent éditorial d'Alexandre Sirois de La Presse, paru ce matin, sur le Patrimoine culturel:
https://lp.ca/qJfplz